72 research outputs found
From Doubt to its Social Articulation: Pragmatist Insights
In addition to providing a rebuttal of the âpaper-doubtsâ of the would-be skeptic, pragmatists have also been quite responsive to the social dimensions of doubt. This is true concerning the causes of doubt. This is true also regarding its consequences: doubt has consequences on epistemic trust; on the way we discuss truths, either about the sciences or about the âconstruction of goodâ. Readers of Deweyâs The Quest for Certainty and of some of his most important political writings can easily see how practical uncertainty can degenerate into practical and political skepticism, preventing the emergence of the public. This social aspect of the question has received less attention, perhaps, than the general pragmatist stance towards skepticism, and the present symposium offers a rst round of insights into this aspect of the question: the papers retrieved below all cast light on important aspects of the debate on justi cation, on scienti c dogmatism, on irony and skepticism, on doubt and legal theory, on skepticism and political anarchism
De l'usage des notions: Ă propos de la "Bonne science" (Sound Science)
ISSN : 1959-6391International audienceDe nombreux dĂ©bats environnementaux et sanitaires se sont cristallisĂ©s autour dâune notion Ă©trange, celle de « bonne science », calque approximatif de lâanglais sound science, que lâon rend aussi parfois par « science sensĂ©e ». Le prĂ©supposĂ© semble ĂȘtre quâil y aurait, dâun cĂŽtĂ©, une science pathologique, dĂ©voyĂ©e Ă des fins politiques et, de lâautre, une science intĂšgre, mesurĂ©e et apolitique. La difficultĂ© ne vient pas du souci lĂ©gitime de distinguer, dâune part, une science qui explique, qui sâinscrit dans des programmes de recherche cumulatifs et, dâautre part, des usages plus vaporeux, voire expressĂ©ment pseudo-scientifiques ou obscurantistes, mais elle est liĂ©e Ă ce quâimplique cette notion qui est parfois mobilisĂ©e dans nos rĂ©flexions sur lâintĂ©gritĂ© scientifique
Darwinized Hegelianism or Hegelianized Darwinism?
Contribution to a Symposium on Joseph Margoli
Peirceâs Reception in France: just a Beginning
In this short survey, I show that one can argue that Peirceâs reception is just starting, with a strong scholarship that has been developing in the last thirty years in France, even if the reception dates, as in Peirceâs own country, back to the 1870s, after a kind of Peircean âcrazeâ in the 1960s and 1970s
LâexpĂ©rience comme verbe ?
International audienceL'anglais philosophique des empiristes a une ressource que nous n'avons pas en français : la capacitĂ© Ă faire de l'expĂ©rience un verbe. To experience, frĂ©quent chez Dewey et dans une moindre mesure chez James, permet de dĂ©crire ce qui est plus un processus qu'un objet ou un Ă©tat, tout en conservant au coeur de cette construction grammaticale le concept cardinal de l'empirisme, experience. Or, s'il existe des « intraduisibles » dĂ»ment rĂ©pertoriĂ©s â agency, evidence, voire mind 1 â, to experience n'a rien Ă leur envier. Le français, s'il ne recourt pas Ă un nĂ©ologisme, doit se contenter d'« Ă©prouver », de « ressentir » (qui en fausserait un peu le sens si on l'interprĂšte dans le cadre d'une philosophie du « vĂ©cu »), d'« expĂ©rimenter » (qui ne serait pas juste non plus si on entend derriĂšre ce terme uniquement l'idĂ©e d'un protocole, voire d'une mĂ©thode, qui ne sont pas forcĂ©ment mobilisĂ©s par la force brute de to experience). La solution la plus proche et la plus communĂ©ment adoptĂ©e est sans doute « faire l'expĂ©rience de », mais elle laisse alors Ă©chapper la simplicitĂ© de la construction verbale anglaise, et fait de la voie passive comme du participe passĂ© des casse-tĂȘte. Un autre terme a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© : « expĂ©riencer », qui consisterait Ă faire exactement la mĂȘme chose que l'anglais en français. Sans tran-cher sur la question de l'usage, nous prĂ©supposerons ici que l'on peut s'autoriser Ă utiliser en français ce verbe, « expĂ©riencer », pour voir ce que cet usage permet-trait d'ouvrir, quels contresens aussi il permettrait d'Ă©viter, ce qui nous conduira Ă entrer dans le dĂ©tail des « sophismes » de l'expĂ©rience que Dewey veut dĂ©raciner, au premier rang desquels se trouve la rĂ©duction de l'expĂ©rience Ă la connaissance de cette expĂ©rience
Darwinized Hegelianism or Hegelianized Darwinism?
It has been said that Peirce was literally talking âwith the rifle rather than with the shot gun or water hoseâ (Perry 1935, vol. 2: 109). Readers of his review of Jamesâs Principles can easily understand why. In some respects, the same might be true of the series of four books Joseph Margolis has been devoting to pragmatism since 2000. One of the first targets of Margolisâs rereading was the very idea of a ârevivalâ of pragmatism (a ârevivalâ of something that never was, in some ways), and, ..
Wilfrid Sellars, Philosophe synoptique
International audienceThis was a general introduction to Sellars, written for a Companion to Analytical Philosophy, I focus here on two myths, the "myth of the given" and the "myth of Jones".Wilfrid Sellars est une rĂ©fĂ©rence incontournable pour la philosophie analytique, Ă plusieurs titres.La premiĂšre raison est historique. Câest un acteur important du mouvement, qui alargement contribuĂ© Ă la visibilitĂ© de ce dernier. Il fonde avec H. Feigl, en 1950, lesPhilosophical Studies, un des principaux organes historiques de la philosophieanalytique. Il est, toujours avec Feigl, lâĂ©diteur des Readings in Philosophical Analysisqui assignĂšrent un vaste pĂ©rimĂštre au mouvement, en rĂ©unissant la tradition analytiqueanglaise, issue de Moore et de Russell, lâhĂ©ritage du « Cercle de Vienne (Wittgenstein,Schlick, Carnap) » et lâempirisme scientifique du groupe de Berlin, « menĂ© parReichenbach ». Ce sont toutes ces traditions, jointes Ă la logique polonaise, aux varianteslocales de rĂ©alisme et de pragmatisme que Feigl et Sellars tiennent « pour un tournantdĂ©cisif dans lâhistoire de la philosophie4. » Cette conviction sera durable : si Sellarsarticule de fortes critiques vis-Ă -vis de lâempirisme logique et des formescontemporaines de positivisme, notamment dans Empirisme et philosophie de lâesprit,cela nâimplique pas quâil renonce ou mĂȘme prenne des distances par rapport au projetanalytique en gĂ©nĂ©ral. On a pu lui prĂȘter le projet dâavoir voulu « reconduire laphilosophie analytique de son Ă©tage humien Ă son Ă©tage kantien », voire dâavoir amorcĂ©son tournant hĂ©gĂ©lien, mais pas dâavoir rompu avec lâanalyse philosophique.Sellars constitue ensuite un contre-exemple flagrant Ă lâidĂ©e caricaturale selonlaquelle la philosophie analytique vivrait dans lâ« oubli » de lâhistoire de la philosophie :il est lâauteur dâĂ©tudes sur Aristote, Leibniz, Hume et surtout Kant. Lâhistoire de laphilosophie consiste pour lui en une « exploration minutieuse dâidĂ©es historiques Ă lâaide dâoutils conceptuels dâactualitĂ©. » Elle est en ce sens sans cesse Ă remettre sur lemĂ©tier. Pratiquer la philosophie analytique, ĂȘtre soucieux de clartĂ©, de rationalitĂ©, neveut donc pas dire faire abstraction de lâhistoire de la pensĂ©e et de ses cadres. « Laphilosophie sans lâhistoire de la philosophie, note ainsi Sellars en transposant le mot deKant sur lâintuition et les concepts, est, sinon vide ou aveugle, du moins muette. »Enfin, Sellars, par son influence mĂȘme, a Ă©tĂ© au coeur de nombreuses discussionsrĂ©centes, les plus visibles Ă©tant celles qui ont opposĂ© John McDowell et Robert BrandomĂ propos de la juste interprĂ©tation de « lâespace logique des raisons ». Plus largement,son hĂ©ritage sâest fait dans deux directions, entre ceux (Brandom et McDowell rĂ©unis surce front-lĂ ) qui insistaient sur lâirrĂ©ductibilitĂ© du normatif, tout en le comprenantdiffĂ©remment, et ceux, tels Paul Churchland ou Ruth Millikan, anciens Ă©lĂšves deSellars, engagĂ©s sur des voies respectivement plus Ă©liminativistes ou plus naturalistes.La principale raison qui commande lâimportance de Sellars dans le mouvementanalytique tient cependant, naturellement, Ă ses textes mĂȘme et Ă ses thĂšses classiquessur lâintentionnalitĂ© de lâesprit, le « mythe du donnĂ© », la signification comme« classification fonctionnelle ", ainsi que la juste articulation du naturalisme, durĂ©alisme scientifique, du nominalisme en matiĂšre dâontologie
From Doubt To Its Social Articulation
In addition to providing a rebuttal of the âpaper-doubtsâ of the would-be skeptic, pragmatists have also been quite responsive to the social dimensions of doubt. This is true concerning the causes of doubt. This is true also regarding its consequences: doubt has consequences on epistemic trust; on the way we discuss truths, either about the sciences or about the âconstruction of good.â Readers of Deweyâs The Quest for Certainty and of some of his most important political writings can easily see how practical uncertainty can degenerate into practical and political skepticism, preventing the emergence of the public. This social aspect of the question has received less attention, perhaps, than the general pragmatist stance towards skepticism, and the present symposium offers a first round of insights into this aspect of the question: the papers retrieved below all cast light on important aspects of the debate on justification, on scientific dogmatism, on irony and skepticism, on doubt and legal theory, on skepticism and political anarchism
Gestures in the Making
More than a century ago, reviewing the raging controversy over pragmatism, Jean Bourdeau wrote that âPragmatism is an Anglo-Saxon reaction against the intellectualism and rationalism of the Latin mind [âŠ] It is a philosophy without words, a philosophy of gestures and of acts, which abandons what is general and holds only to what is particularâ (Trans. William James, W:MT, 113). Bourdeau certainly missed the point of the first pragmatist revolution, but it can also be argued that, ironically, ..
- âŠ